NOM		PRÉNOM(S)
ÂGE		NAISSANCE
EMPLOI		FEATURING

✾ SEE THE SUPERNATURAL -
Lou ne se destinait pas spécialement à une carrière de chasseur. A l’adolescence, elle a voulu savoir ce qui était réellement arrivé à ses parents. Douée en informatique, très douée même, elle a craqué les parefeux de la police, pour découvrir que la mort de ses parents était plus que suspecte (si on mettait de côté le fait qu’ils avaient été assassinés). La description des blessures lui rappela des textes qu’elle avait lus sur des créatures mystiques. Et à force de s’informer, de rôder dans les endroits mal famés, elle était finalement tombée sur son premier démon, et l’avait tué avec un coup de chance monumental. Continuant à se renseigner et apprenant à se battre et à tirer, elle était peu à peu devenue un chasseur, un vrai, si bien qu’elle avait l’impression d’avoir fait ça toute sa vie.

Impulsive ◈ Râleuse ◈ Observatrice ◈ Déterminée ◈ Organisée ◈ Fidèle

✾ TICS & TOCS -
1- Bien qu’élevée dans un orphelinat de bonnes sœurs, Lou n’est ni croyante ni pratiquante. Toutefois, elle a un respect profond pour toutes les formes de religions, et se signe toujours lorsqu’elle rentre dans une église.
2- Elle se ronge les ongles. Oui, pas bien, on le sait, mais que voulez vous y faire ?
3- Etant gauchère, elle se sert des objets de droitiers (casserole à bec par exemple) à l’envers. On est rebelle ou l’on est pas, hein ?
4- C’est une grande adepte des bougies parfumées et autres désodorisants, elle ne supporte pas que ça sente autre chose que les fleurs ou les fruits chez elle.
5- Elle est très maniaque. Elle ne supporte pas le bazar et que quelque chose ne soit pas à sa place.
6- Grande adepte de lecture, elle lit toujours 2 livres en même temps. Et peut en lire jusqu’à cinq en une semaine.
7- Elle adore les enfants mais, paradoxalement, n’en veut pas. Elle pense que ce n’est pas une période pour mettre au monde un bébé.
8- Elle a une peur panique de l’engagement, ayant été abandonnée plusieurs fois dans sa vie.
9- Elle adore la cuisine créole.
10- Elle déteste les jupes et robes longues (au dessous du genou). Ce qui sous entend qu’elle apprécie le court, voire le très court.

supernatural geek

✾ BEHIND THE SCREEN - MEGALYN ◈ Même pas en rêve ◈ France, dans le coin où y'a des tremblements de terre à 3h30 du mat ◈ Je fais partie des meubles ◈ TON NIVEAU RP 6 ou 7/10 (auto évalue toi) ◈ TON AVIS SUR LE FORUM : Je le méprise profondément ◈ D'OU TU VIENS : genre je m'en souviens, depuis le temps


1. chasseur

✔ fiche terminée

La jeune femme rousse regarda son bébé qui dormait profondément. C’était sans doute la dernière fois qu’elle voyait sa petite fille. Ophelia n’avait que 17 ans. La journée était lugubre, en ce 1er décembre, à la Nouvelle Orléans. Sa petite fille était née la veille, à la tombée de la nuit. Et ceux qui allaient l’élever ne tarderaient pas à arriver.

« Bonjour. »

Elle sursauta et sentit que ce serait bien plus difficile qu’elle ne le pensait. Elle ne voulait plus. Elle ne voulait plus leur laisser son petit ange qui avait les yeux de son père. Il était parti elle ne savait trop où, six mois plus tôt. L’Armée ne laissait pas le choix. Et elle n’avait pas eu la force de lui dire qu’elle attendait un enfant. Un enfant qu’elle s’apprêtait à laisser à un couple qu’elle ne connaissait que depuis quelques semaines à peine.

« Oh mon dieu, elle est magnifique. »

L’homme s’était approché du berceau et regardait le bébé dormir, tandis que son épouse prenait les mains d’Ophelia dans les siennes, lui promettant de bien prendre soin de sa petite Louisa. Et ce fut ainsi pendant seulement sept courtes années…

____________

« Maman ? »

Une porte claquée avait réveillé la petite Lou. L’enfant se glissa hors de son lit. Il n’y avait pas de bruit dans la maison.

« Papa ! »

Son père répondait toujours quand elle l’appelait. Pourtant, il n’en fit rien. Elle sentit la peur l’envahir peu à peu. S’approchant de l’escalier, elle vit que tout était éteint en bas. Mais la porte de la chambre de ses parents étaient entr’ouverte et une faible lumière filtrait. Elle sourit, rassurée. Tandis qu’elle se dirigeait vers la pièce, la porte s’ouvrit en grand et elle sursauta devant la grande forme noire qu’elle n’avait jamais vue. Ladite forme tourna la tête vers elle et s’agenouilla à sa hauteur. C’était un homme grand et mince, avec d’immenses yeux brun.

« Je suis désolée, petite. Ça sera douloureux au début, mais plus le temps passera, plus tu apprendras à vivre avec, même si ça ne disparaitra jamais. Ne pense pas à te venger. Ça n’en vaut pas la peine. »

Sans plus de cérémonie, il se redressa, son long pardessus effleurant le visage de Lou, et descendit si vite que l’enfant crut qu’il glissait. Appelant à nouveau ses parents, elle pénétra dans la chambre et marcha dans de l’eau qui collait. Sa mère était allongée face contre terre, et son père gisait sur le lit. Elle réalisa que c’était du sang et non pas du l’eau. Son hurlement ininterrompu réveilla ses voisins, qui la trouvèrent recroquevillée dans un coin de la pièce.

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« Cela fait trois semaines qu’elle est ici, et elle est toujours prostrée, seule dans son coin. »
« Cette pauvre enfant a vu ses parents mourir, laissons lui le temps. Et surtout, ne laissons aucun envie de vengeance s’installer en elle. »

Les deux religieuses regardaient Louisa, comme chaque jour. La fillette ne se liait avec personne depuis son arrivée à l’orphelinat Sainte Catherine, situé non loin de la Cathédrale Saint Louis. Elle avait appris, avec la mort de ses parents, qu’elle avait été adoptée. Concept qui n’était pas très clair pour elle. Sa grand mère maternelle étant paralysée, elle n’avait pu prendre l’enfant. Quand à ses grands parents paternels, ils avaient baissé les bras au bout de trois jours seulement, à force de l’entendre hurler à la mort toute les nuits.
Louisa se retrouvait donc dans un orphelinat catholique, ce qui lui était profondément égal. Les sœurs s’occupaient très bien des enfants qui leur étaient confiés et, une fois adulte, Louisa leur sera reconnaissante de tout ce qu’elles auront fait pour elle durant son enfance.

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« Doux Jesus, Louisa Eugenie Delacroix ! Qu’as tu donc fait à tes cheveux ? »

Fort occupée par un complexe devoir de physique, la jeune fille ne voyait pas trop de quoi la religieuse parlait. Jusqu’au fameux :

« Tu es blonde, mon enfant ! »

Lou leva les yeux au ciel. Comme si c’était la fin du monde. Au bas mot. Soupirant, elle regarda sœur Dolores. Même si l’une ou l’autre ne le reconnaitraient jamais, elles s’adoraient. Lorsque Lou était arrivée, dix ans auparavant, sœur Dolores était la première personne qu’elle avait vue dans ce nouvel endroit. C’était à elle que l’assistante sociale avait confié l’enfant terrorisée. Lou avait passé près de trois heures à serrer la main de la religieuse dans la sienne. Lorsqu’elle était malade, sœur Dolores la soignait, et quand elle avait un chagrin ou un coup de blues, c’était à elle qu’elle se confiait. Elle était, en bref, un peu comme sa mère. Et en avait aussi, les côtés négatifs. Comme la sermonner parce qu’elle avait voulu voir à quoi elle ressemblait en blonde.

« Oui. Je voulais changer de tête. J’hésitais entre le blond ou tout raser… »
« Louisa !!! »
« Je plaisante ! »

Les mains sur ses fortes hanches, sœur Dolores la fixait en colère, avant de se mettre à rire. Elle n’était jamais capable d’en vouloir très longtemps à la jeune fille.

« Que fais tu ? »
« De la physique. Enfin, j’essaye, parce que ce n’était pas très évident… »
« Mon enfant, tu es brillante, tu y arriveras. Tu iras à l’université et tu seras le meilleur médecin que Big Easy ait jamais porté ! »

____________

Mais Louisa n’avait pas fait la fac de médecine. Elle avait préféré l’école d’infirmières. Moins long et surtout, plus de temps pour faire ce qu’elle avait réussi, non sans mal, à cacher à sa mère de substitution depuis des années. Chasser les démons et autres créatures non humaines. A dix huit ans, elle avait quitté l’orphelinat pour l’école d’infirmières, et à vingt et un ans, elle avait quitté ladite école, diplômée. Elle travaillait aux urgences, ce qui lui permettait de voir passer tout ce qui n’était pas très net comme blessure ou comme mort. Comme ce soir là, où les ambulanciers avaient emmené un homme au corps lacéré, et qui était mort quelques minutes après son arrivée aux urgences. La jeune femme se sentait fourbue et elle était bien contente que Remy vienne la chercher. Tandis qu’elle finissait sa paperasse, elle le vit passer la porte des urgences, grand homme élégant et à la démarche assurée, sûr de lui et conscient de l’effet qu’il produisait sur autrui. Elle lui sourit, se souvenant de leur rencontre et de comment il avait failli finir comme ce malheureux…

Lou tourna dans une petite rue, sans ralentir la cadence. Elle ne savait pas exactement ce qu’elle poursuivait, mais la créature dévorait des cadavres fraîchement enterrés dans le cimetière Lafayette, ce qui n’était forcément pas une bonne chose. Et maintenant, la chose s’enfuyait à travers les rues remplies de belles demeures victoriennes. C’était bien sa veine, justement le seul coin de la Nouvelle Orléans qu’elle connaissait tout juste approximativement. Elle ne le/la voyait plus et commençait à se dire qu’elle l’avait perdu, lorsqu’elle entendit le bruit caractéristique d’un corps balancé contre quelque chose de dur. Une voiture, en l’occurrence, comme elle le constata en voyant l’homme désarticulé et affalé sur le capot. La créature allait faire on ne savait trop quoi, mais Lou l’eut rapidement rejoint et raccourci d’une tête. Elle remercia le vieux sorcier vaudou qui lui avait donné une potion ‘miracle’. Une goutte et plus de cadavre. Ce qu’elle s’empressa de faire. C’est alors qu’elle entendit un gémissement. Se retournant, elle constata que l’homme n’était pas si désarticulé que ça. Sonné, tout au plus. Fort heureusement (ou peut être pas), il s’était fait agresser devant sa maison. Petite, pour la rue, mais toujours plus grande que son petit appartement dans le Vieux Carré. Elle avait passé la nuit à le surveiller, mais, contrairement à ce qu’elle avait craint, le coup sur la tête n’était pas un méchant traumatisme crânien. Il s’était réveillé le matin, avec une bosse et une sacrée migraine.

Elle n’avait pas voulu s’attacher à lui. Avocat prometteur mais vénal, il avait été doux, attentionné et tendre avec elle, plus aimant que tout ce à quoi elle aurait pu aspirer. Dès le début, elle aurait dû le quitter. A chaque fois qu’elle le voyait, elle le savait. Sa vie était dangereuse pour lui. Elle ne lui avait jamais caché ce qu’elle faisait. Ça ne le gênait pas, il n’était pas naïf au point de croire qu’il pourrait l’en empêcher. Il la suppliait juste d’être prudente.
Elle n’avait pas vu passer les deux années avec Remy. Mais un matin, en se réveillant près de lui, elle avait su. Su qu’elle devait le quitter. Il ne serait jamais en sécurité avec elle. Et elle préférait largement le savoir en vie avec le cœur brisé, que mort parce qu’elle n’avait jamais pu le quitter.

____________

Elle se sentait particulièrement morose ce jour là. Elle avait, une fois n’est pas coutume, acheter le journal local. Pour y voir Remy en 3e page, au bras d’une blonde peroxydée et siliconée, s’afficher fièrement en nouvel associé de son cabinet d’avocats de riches. Qui plus est, c’était l’anniversaire de sœur Dolores. Malheureusement, tout ce que Louisa pourrait lui offrir, ce serait un joli bouquet de tournesols pour fleurir sa tombe, comme elles les adoraient toutes les deux.
Pénétrant dans le cimetière, la jeune femme marcha entre les imposants tombeaux avant d’arriver à celui que le couvent réservait à ses sœurs. Elle accrocha une fleur à la poignée du casier de sœur Dolores, puis déposa le reste au pied du caveau. Elle s’assit en tailleur, pensive. La religieuse avait toujours su quoi lui dire quand ça n’allait pas. Même lorsqu’elle n’était plus obligée de consacrer du temps à Lou. Elle avait eu l’impression de perdre encore sa famille quand elle était morte, trois ans plus tôt.
Avec un soupir, elle se releva. Elle avait d’autres choses à faire. Elle regarda autour d’elle. Elle s’était encore perdue. C’était très louche à dire, mais Lou se repérait mieux la nuit dans les cimetières. Peu importait, elle n’était pas pressée. Continuant tranquillement sa route, elle leva la tête et vit la statue d’un ange devant un caveau. Elle n’y prêta pas immédiatement attention, avant qu’elle réalise que quelque chose n’allait pas. Faisant volte face, elle s’approcha et observa l’être de pierre. Il pleurait. Pourtant, il n’y avait aucun nuage dans le ciel bleu de Louisiane ce jour là. Passant la main sur la joue froide, elle essuya la larme. Avant d’en voir une nouvelle sortir directement de l’œil.

Et viendra le temps. Le temps des Anges. Des Anges Pleureurs.

Pas moyen de se souvenir d’où cela sortait. Elle avait entendu plusieurs religieuses prononcer ces mots, lorsqu’elle était enfant, et ce, en de nombreuses occasions. Lorsqu’elle avait demandé, on lui avait affirmé que c’était tiré de l’Apocalypse. Mais en feuilletant la Bible, elle n’avait rien trouvé. Et elle ne sentait pas le courage de la lire en entier. Alors elle avait écumé tous les endroits où elle savait qu’elle trouverait des statues. Car une statue de la Vierge qui pleure du sang, c’est vendeur, mais toutes les statues d’anges qui pleurent de l’eau, c’est loin de l’être.

Lou ouvrit les yeux et plissa le nez. Ça sentait drôlement le renfermé et le moisi par ici. Elle n’était donc pas chez elle. Elle tenta de se remémorer les derniers événements, mais rien ne remonta à la surface. Elle se souvenait qu’elle était en train d’écumer la ville à la recherche d’anges qui pleuraient, tout en farfouillant pour trouver d’où la fameuse phrase de ses souvenirs était tirée. Se relevant en gémissant, elle s’approcha de la fenêtre et écarquilla les yeux. Ce n’était certainement pas Big Easy. Pas plus qu’un quelconque coin de Louisiane. Si c’était ça l’Enfer, ça aurait pu être pire. Bien qu’elle doutait que ce soit réellement cela. Et plus gros problème, comment avait elle pu arriver ici sans s’en souvenir ?