La vie des Winchester était chaque jour un peu plus magnifique que la veille. La dernière grande nouveauté en date pour les deux chasseurs pourrait s’appeler ‘les conneries de notre cher ami Castiel’. Le dit Castiel avait disparu, délivrant sur le monde des satanées bestioles que personne ne savait comment combattre. Tout à fait réjouissant. Conclusion de l’histoire, à part se tourner les pouces en attendant qu’une réponse tombe du ciel, ce qui, il fallait l’avouer était carrément improbable. Quelle merde. Il fallait bien l’avouer, les fantaisies d’un ange mégalomane c’était loin d’être semblable à des vacances. Il avait merdé, c’était un fait et maintenant il avait disparu et c’était aux frères Winchester de se débrouiller avec ses entités qu’ils ne connaissaient pas, que personne ne semblait connaitre même. Un soupire s’échappa des lèvres du chasseur alors qu’il feuilleté un énième bouquin dans lequel il n’y avait rien d’intéressant. Ce n’était de toute évidence pas demain la veille qu’ils trouveraient comment combattre ses machins qui semblaient déjà prendre un malin plaisir à foutre la merde partout où ils passaient. Encore, s’il n’y avait qu’eux … C’était presque frustrant de ce dire que pendant qu’eux ils étaient en train de lire des bouquins à la chaine pour en apprendre plus sur les Léviathans, les autres créatures elles, n’avaient décidé de prendre des vacances sur une plage au Bahamas, non elles étaient toujours en train de sévir aux quatre coin du monde. En même temps, ce n’était pas en s’arrêtant de s’intéresser au cas Léviathans pour aller chasser les fantômes et autres créatures emmerdante qu’ils allaient trouver la solution qu’ils cherchaient. Rien que pour cette histoire, Dean avait bien envie de détester Castiel de tout son être, ce dernier les avait trahis et leur causait bien des problèmes, mais en même temps, sans mauvais jeu de mots, Dieu seul savait s’il était encore en vie quelque part et Dean regrettait de n’avoir rien pu faire pour lui. C’était vraiment la misère, encore plus que d’habitude. Ils étaient coincés dans une vieille cabane à Sioux Falls, ils n’avaient pas le moindre indice et malgré tout les bouquins qu’ils avaient lu ça n’avançait absolument pas. Il y avait presque de quoi se tirer une balle dans la tête. Quoi que, si on y réfléchissait bien, ils avaient survécus à tellement truc que se tirer une balle maintenant ce serait quand même un peu dommage. D’ailleurs, à chaque fois qu’ils réglait un truc énorme, un autre truc énorme venait les emmerder. Ils avaient arrêté l’apocalypse quand même, ce n’était pas rien, c’était le genre de truc gigantesque qui aurait bien mérité un peu de repos mais nan, ils ne le méritaient pas, il fallait maintenant qu’ils s’occupent de bestiaux presque aussi vieux que le monde sur lesquels ni eux ni personne d‘autre ne semblait savoir quelque chose, génial. Enfin techniquement, avec un peu de recul on pouvait dire que Dean avait eu son repos post-apocalypse. Cette époque où il avait laissé tomber la chasse pour vivre tranquillement sa vie en compagnie de Lisa et Ben. Une belle époque, même s’il lui manquait Sam et que rien ni personne ne semblait pouvoir combler cette absence. Cela dit, cette époque était révolue et elle était loin, très loin derrière lui. Il n’était plus qu’un inconnu pour eux et ce n’était pas plus mal, au moins, ils ne se retrouveraient pas une fois de plus dans la merde par sa faute. Il fallait l’avouer, le quotidien des deux chasseurs ne leur laissait guère le temps de s’attacher à des personnes extérieurs. Ils devaient déjà veiller l’un sur l’autre au quotidien, chose qui mine de rien n’était pas de tout repos, en plus ils devaient aussi sauver des gens à chaque fois qu’ils passaient dans une ville alors ils n’avaient absolument pas le cas de se préoccuper de machine et de bidule laissée à l’abandon dans l’une des nombreuses villes des États-Unis. Ils étaient condamné à cette vie pas forcément agréable mais il fallait bien se faire une raison et se dire que ce n’était pas si terrible que ça. Disons qu’avec le temps ils s’étaient habitués aux hauts et aux bas de cette vie quelque peu misérable et heureusement pour eux parce que ce n’était de toute évidence pas demain la veille que ça allait s’arrêter, à moins d’un miracle, mais cela faisait bien longtemps que le chasseur avait cessé de croire aux miracles et même si ce miracle avait été possible il fallait bien avouer qu’il ne saurait pas quoi faire d’autre de sa vie.

Enfin bref, tout ça pour dire que pour le moment, Dean Winchester était dans un petit coin paumé de Sioux Falls en train de chercher des renseignements sur des bestiaux à la con tout en ayant l’impression de chercher une aiguille dans une botte de foin, ou plutôt une aiguille dans une tonne d’autres aiguilles ce qui la rendait définitivement introuvable. Il avait bien l’impression qu’ils pourraient y passer leurs journées et leurs nuits entières pendant toutes leurs vies, ils ne trouveraient jamais comment renvoyer les Léviathans chez eux. Cela dit, il ne fallait pas non plus désespérer et dans ce genre de situation où on a définitivement envie de baisser les bras, d’aller voir ailleurs s’il n’y a pas plus intéressant que des vieux bouquins sentant la poussière à des kilomètres à la ronde, qu’est-ce qu’on fait pour reprendre du poil de la bête ? On boit une bonne bière c’était une solution qui marchait à tous les coups, la solution ultime pour régler les solutions désespérées, c’est d’ailleurs sans doute pour ça que tout bon chasseur qui se respecte à toujours des packs de bière sur lui. S’il fallait faire un guide des choses qu’un chasseur doit toujours avoir sur lui, les bières seraient forcément placées quelque part entre le sel et les balles en argent. C’est donc dans un long soupire exprimant assez bien tout son désespoir que le chasseur se leva de sa chaise pour se rendre jusqu’au réfrigérateur, l’une des rares chose différente des bouquins qu’il y avait dans cette cabane pourrie. Il se dirigea d’un pas décidé vers le réfrigérateur qu’il ouvrit d’un geste tout autant décidé pour découvrir avec stupeur qu’entre les reste d’une pizza et autre bouffes pas forcément en très bon état de conservation il n’y avait pas la moindre trace de bière. Il claqua la porte du réfrigérateur avec une légère pointe d’agacement avant de revenir se poser sur sa chaise dans un énième soupire. « Y a plus de bière Sammy … » Il soupira. Sam n’était pas là il était parti un peu plus tôt. Puisqu’il n’y avait plus de bière pour lui remonter le moral, alors le retour de son frère était la dernière chose à laquelle il pouvait s’accrocher alors qu‘il replongeait dans un nouveau bouquin, en espérant que le cadet rentre avec de la bière.

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